Chemin de Compostelle

Alors que la vallée dort dans la brume, je parcours les crêtes pâturées dans le vent. Pendant plusieurs heures, je marche le long du chemin de Compostelle, et les "bonjours" s'enchaînent, je n'ai jamais croisé autant de monde depuis mon départ. Des anglais, des asiatiques, des espagnols et des français... un peu des touristes je dois l'avouer. Cela m'a fait du bien de croiser quelques personnes, c'est vrai qu'il n'y a pas grand monde sur la Haute Randonnée Pyrénéenne. Je quitte le monde pour trouver un nouveau paysage, de belles montagnes vertes, certains coins me font penser aux Alpes. Après une panne d'eau, un randonneur m'indique une source où je compte m'installer pour la nuit, mais il est trop tôt pour s'arrêter ! Après une longue hésitation, je décide de continuer et je refuse gentiment une bière offerte par des Espagnols (oui je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai un peu regretté, et mon raisonnement s'est arrêté lorsque je me suis rappelé que le seul mauvais choix, c'est de ne pas choisir). Finalement, je trouve difficilement un endroit pour bivouaquer à l'abris des orages prévus pour la nuit. J'arrive à un parking où ça me semble être un coin tranquille, lorsque tout à coup toute une famille d'Espagnols arrive et réveille la montagne... hum, merci ;) Des gens arrivent d'un petit sentier abrupte venant des gorges, et l'un d'entre eux m'indique un endroit sympa là-bas. J'y vais par curiosité et je tombe sur deux petites maisonnettes entourées de murs de pierres ! L'endroit idéal, avec en prime un petit court d'eau pour se laver et faire la vaisselle. J'ai de la chance au final, comme d'hab :-)