Un vent de dépression

Il pleut depuis 2h du matin, le vent tord les arceaux de la tente et mes affaires sont trempées, si bien que je n'ai aucun mal à quitter le sac de couchage pour faire du thé à l'abri sous la toile (ne jamais faire ça les enfants !!). Le sac trempé pèse une tonne, et je me bats avec mon poncho qui s'envole dans le vent. Je m'énerve tout seul, je cris de rage sur le sentier, puis je fini par rigoler de mon propre état :-) J'atteints la cabane où j'aurais dû dormir la veille si je n'avais pas tardé au Perthus à observer cette foule inconsciente. Je me lamente sur mon incapacité (fictive) à prendre des décisions, et puis finalement je fais encore une rencontre super cool au refuge, Simon et Mara, deux allemands avec qui le contact passe nickel. La pluie de calme un peu mais le vent est toujours aussi fort, je sens que ça va chasser les nuages ça... Bingo ! En fin de journée, le ciel se dégage et j'aperçois la plaine d'Argelès au nord. Les bois sont très humides mais je parviens à allumer le poêle de la cabane des Colomates. La chaleur dégagée permet de sécher mes affaires et même de griller du pain avec du fromage fondue dessus, quel luxe !!